LE SOUFFLEUR
DE L'AFFAIRE
55 minutes - France - 2014
Avec
Clotilde Hesme, Laurent Poitrenaux
Thibault Vinçon, Laetitia Dosch, Charlotte Serrand
Image
Caroline Champetier
Musique & son
Géry Petit
Production
Hors Pistes - Centre Pompidou
Ecce Films, La Comédie de Reims
Avec le soutien
CNAP – Centre national des arts plastiques (Image/mouvement), L'Opéra de Reims
Le Fresnoy, studio national des arts contemporains
SYNOPSIS (fr)
Quoi de commun entre le premier film colorisé de Méliès, l’incendie du Grand Bazar de la Charité et la première de Cyrano de Bergerac? Qui a vraiment écrit la pièce d’Edmond Rostand ? Et qu’est-ce que tout cela a à voir avec la mort d’Ildebrando Biribo anarchiste italien et souffleur, retrouvé mort dans sa boîte au soir de la première représentation, le 28 décembre 1897 ? L’intrigue est labyrinthique, ou plutôt, souterraine. On emprunte ainsi galeries, caves, égouts et passages secrets, qui rappellent la cachette du souffleur autant que les méandres d’une affaire qui n’a rien à envier aux meilleurs feuilletons du XIXe, Les Mystères de Paris en tête. Pour nous guider, un souffleur, justement, l’homme du dessous qui dicte à celui du dessus — Ici Edmond Rostand en panne d’inspiration et tourmenté par Sarah Bernhardt, incarnée par Clotilde Hesme. Sauf que ce souffleur-ci, à la fois personnage du film et étrange conférencier qui recrée pour nous l’affaire, est loin de se cacher. Au contraire, il s’incruste — littéralement — dans le film, anticipant l’action, s’adressant directement à nous, aux personnages devenus acteurs, tout en livrant le récit des événements qui conduiront à sa mort, jamais élucidée. Inexpliquée, donc, cette affaire ? Peut-être pas. Car la mort du souffleur, c’est peut-être le début de la modernité. Classée alors ? Non plus, car Isabelle Prim prouve avec ce film que le souffle n’a pas disparu.
Céline Guenot
PRIX
• Mention spéciale au FID Marseille
• Prix Renard au Festival Côté courts
BANDE ANNONCE